Les Églises Chrétiennes de Dieu

[099]

 

 

 

La Signification du Lavement des Pieds  [099]

 

(Édition 3.0 19950401-19990130-20070120)

 

Avec l'étude La Signification du Pain et du Vin (No. 100), cette étude traite de la signification des éléments du Dîner du Seigneur qui constitue le deuxième sacrement de l'Église. Le lavement des pieds signifie la mise de côté de la vie du Messie. 

 

 

    

Christian Churches of God

PO Box 369,  WODEN  ACT 2606,  AUSTRALIA

 

Courriel: secretary@ccg.org

 

 

(Copyright © 1995 Ben Johnston, 1999, 2007 Éd. Wade Cox)

(Tr. 2003, rév. 2020)

 

Cette étude peut être copiée et distribuée librement à la condition qu'elle le soit en son entier, sans modifications ni rayures. On doit y inclure le nom, l'adresse de l’éditeur et l'avis des droits d'auteur. Aucun montant ne peut être exigé des récipiendaires des copies distribuées. De brèves citations peuvent être insérées dans des articles et des revues critiques sans contrevenir aux droits d'auteur.

 

Cette étude est disponible sur les pages du World Wide Web :
http://logon.org/ et http://ccg.org/

    

 La Signification du Lavement des Pieds [099]

 

À cette époque de l'année, il est approprié de penser profondément à la Pâque. Cette étude couvre les aspects de la cérémonie du lavement des pieds. Où commencer ? Nous avons tous observé le fait de la nature humaine ; si une activité particulière réussit, nous disons "épatant" et nous n’y pensons plus. Mais, si elle échoue, nous commençons à nous demander "pourquoi ?" et nous apprenons ainsi. Paul faisait justement cela.

 

L'apôtre Paul a écrit à l'église de Corinthe et cette lettre est préservée dans la Bible pour notre enseignement et notre correction. Paul avait établi l'église de Corinthe quelques années plus tôt et la lettre semble avoir été écrite un peu avant la Pâque. L’Église de Corinthe avait des problèmes d'attitudes qui étaient directement reliées aux religions païennes que les gens avaient pratiquées.

 

Comme jeune église, nous pourrions avoir des problèmes semblables. La méditation sur certaines des questions soulevées dans cette lettre nous aidera à améliorer notre compréhension et rendra la Pâque qui vient plus significative. L'égoïsme, la fierté et l'ambition - le syndrome du "je suis" - les résument. Ces attitudes s'étaient évidemment développées hors des limites de la convenance à Corinthe et elles étaient manifestes au Dîner du Seigneur.

 

Dans 1Corinthiens 11:17-22, nous lisons ce que Paul a dit :

 

1Corinthiens 11:17-22 17 En donnant cet avertissement, ce que je ne loue point, c'est que vous vous assemblez, non pour devenir meilleurs, mais pour devenir pires. 18 Et d'abord,  j'apprends que, lorsque vous vous réunissez en assemblée, il y a parmi vous des divisions, - et je le crois en partie, 19 car il faut qu'il y ait aussi des sectes parmi vous, afin que ceux qui sont approuvés soient reconnus comme tels au milieu de vous. - 20 Lors donc que vous vous réunissez, ce n'est pas pour manger le repas du Seigneur ; 21 car, quand on se met à table, chacun commence par prendre son propre repas, et l'un a faim, tandis que l'autre est ivre. 22 N'avez-vous pas des maisons pour y manger et boire ? Ou méprisez-vous l'Église de Dieu, et faites-vous honte à ceux qui n'ont rien ? Que vous dirai-je ? Vous louerai-je ? En cela je ne vous loue point. (LSG)

 

Il semble qu'en se réunissant pour le Dîner du Seigneur, l'Église corinthienne l'observait en quelque sorte d'après un festival païen, incitant le commentaire de Paul concernant l'agrandissement du soi-même - la gloutonnerie et l'ivresse. La signification et le symbolisme spirituels du pain et du vin étaient complètement perdus de vue.

 

Avec la sagesse de la rétrospection, on peut voir que le problème de l'Église était de ne pas comprendre la signification de la cérémonie du lavement des pieds, que Jésus a chargé ses disciples de faire avant le repas du pain et du vin. Jean 13:1-17 nous donne une image claire de cet événement.

 

Avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père, et ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, mit le comble à son amour pour eux. 2 Pendant le souper, lorsque le diable avait déjà inspiré au cœur de Judas Iscariot, fils de Simon, le dessein de le livrer, 3 Jésus, qui savait que le Père avait remis toutes choses entre ses mains, qu'il était venu de Dieu, et qu'il s'en allait à Dieu, 4 se leva de table, ôta ses vêtements, et prit un linge, dont il se ceignit. 5 Ensuite il versa de l'eau dans un bassin, et il se mit à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. 6 Il vint donc à Simon Pierre ; et Pierre lui dit : Toi, Seigneur, tu me laves les pieds ! 7 Jésus lui répondit : Ce que je fais, tu ne le comprends pas maintenant, mais tu le comprendras bientôt. 8 Pierre lui dit : Non, jamais tu ne me laveras les pieds. Jésus lui répondit : Si je ne te lave, tu n'auras point de part avec moi. 9 Simon Pierre lui dit : Seigneur, non seulement les pieds, mais encore les mains et la tête. 10 Jésus lui dit: Celui qui est lavé n'a besoin que de se laver les pieds pour être entièrement pur; et vous êtes purs, mais non pas tous. 11  Car il connaissait celui qui le livrait ; c'est pourquoi il dit : Vous n'êtes pas tous purs. 12 Après qu'il leur eut lavé les pieds, et qu'il eut pris ses vêtements, il se remit à table, et leur dit : Comprenez-vous ce que je vous ai fait ? 13 Vous m'appelez Maître et Seigneur; et vous dites bien, car je le suis. 14 Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres ; 15 car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait. 16 En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n'est pas plus grand que son seigneur, ni l'apôtre plus grand que celui qui l'a envoyé. 17 Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez. (LSG)

 

Le lavement des pieds pour nous est une chose personnelle et la cérémonie de se faire laver les pieds est un événement peu commun. Mais, anciennement, cela faisait partie de la salutation et de l'hospitalité de la demeure et c'était pratiqué à tous les niveaux de la société. Les gens portaient des sandales ou rien du tout ; par conséquent, leurs pieds devenaient boueux et encrassés.

 

Dans les maisons de riches, il y avait un serviteur de bas rang qui exécutait cette tâche. C'est comme s'essuyer les chaussures sur le tapis de la porte ou, comme certains Européens font dans ce pays, enlever ses chaussures et les laisser à la porte.

 

Quand Jésus a pris un linge et commencé à laver les pieds des disciples, c'était tout à fait à l'extérieur de leurs espérances. Leur maître était là à leur laver les pieds. Jésus a voulu le faire comme un exemple de la sorte d'attitude que nous devrions avoir. C'est un acte d'humilité.

 

Les disciples ont passé beaucoup de temps à se demander qui aurait quel travail dans le Royaume, comme nous en avons l'évidence dans Marc 10:35-45.

 

Les fils de Zébédée, Jacques et Jean, s'approchèrent de Jésus, et lui dirent : Maître, nous voudrions que tu fisses pour nous ce que nous te demanderons. 36 Il leur dit : Que voulez-vous que je fasse pour vous ? 37 Accorde-nous, lui dirent-ils, d'être assis l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, quand tu seras dans ta gloire. 38 Jésus leur répondit : Vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je dois boire, ou être baptisés du baptême dont je dois être baptisé ? Nous le pouvons, dirent-ils. 39 Et Jésus leur répondit : Il est vrai que vous boirez la coupe que je dois boire, et que vous serez baptisés du baptême dont je dois être baptisé ; 40 mais pour ce qui est d'être assis à ma droite ou à ma gauche, cela ne dépend pas de moi, et ne sera donné qu'à ceux à qui cela est réservé. 41 Les dix, ayant entendu cela, commencèrent à s'indigner contre Jacques et Jean. 42 Jésus les appela, et leur dit : Vous savez que ceux qu'on regarde comme les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands les dominent. 43  Il n'en est pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur ; 44 et quiconque veut être le premier parmi vous, qu'il soit l'esclave de tous. 45 Car le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs. (LSG)

 

Des pensées du Royaume par ambition égoïste dominaient les esprits des disciples. Un autre exemple est enregistré dans Luc 22:24-27.

 

Il s'éleva aussi parmi les apôtres une contestation : lequel d'entre eux devait être estimé le plus grand ? 25 Jésus leur dit : Les rois des nations les maîtrisent, et ceux qui les dominent sont appelés bienfaiteurs. 26 Qu'il n'en soit pas de même pour vous. Mais que le plus grand parmi vous soit comme le plus petit, et celui qui gouverne comme celui qui sert. 27 Car quel est le plus grand, celui qui est à table, ou celui qui sert ? N'est-ce pas celui qui est à table ? Et moi, cependant, je suis au milieu de vous comme celui qui sert. (LSG)

 

Dans leur culture, le service et l'humilité étaient méprisés - comme les attributs des bons esclaves. L'humilité était de la faiblesse. La position d'un homme dans la société était une réflexion de son contrôle et de son influence sur les autres. Le fait de voir Jésus, leur maître, exécuter le travail humble du lavement des pieds a complètement renversé leur système de valeur. De l'action de Jésus, nous percevons que l'humilité et le service sont une exigence pour le salut.

 

Philippiens 2:3-4 3 Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l'humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. 4 Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres. (LSG)

 

1Jean 3:16 Nous avons connu l'amour, en ce qu'il a donné sa vie pour nous ; nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frères. (LSG)

 

Nous voyons donc que c'est non seulement le service et l'humilité, mais aussi un empressement de renoncer à nos vies pour nos frères, comme Christ l'a fait. C'est ce que ses actions présageaient, dans la conversation enregistrée dans Jean 13:6-7.

 

Jean 13:6-7 6 Il vint donc à Simon Pierre ; et Pierre lui dit : Toi, Seigneur, tu me laves les pieds ! 7 Jésus lui répondit : Ce que je fais, tu ne le comprends pas maintenant, mais tu le comprendras bientôt. (LSG)

 

Ce que Christ a fait est très clair pour nous maintenant, mais pas pour les  apôtres à ce moment-là. Réfléchissez au symbolisme en lisant le passage de Jean 12:1-8.

 

Jean 12:1-8 1 Six jours avant la Pâque, Jésus arriva à Béthanie, où était Lazare, qu'il avait ressuscité des morts. 2 Là, on lui fit un souper; Marthe servait, et Lazare était un de ceux qui se trouvaient à table avec lui. 3 Marie, ayant pris une livre d'un parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus, et elle lui essuya les pieds avec ses cheveux; et la maison fut remplie de l'odeur du parfum. 4 Un de ses disciples, Judas Iscariot, fils de Simon, celui qui devait le livrer, dit : 5 Pourquoi n'a-t-on pas vendu ce parfum trois cent deniers, pour les donner aux pauvres ? 6 Il disait cela, non qu'il se mît en peine des pauvres, mais parce qu'il était voleur, et que, tenant la bourse, il prenait ce qu'on y mettait. 7  Mais Jésus dit : Laisse-la garder ce parfum pour le jour de ma sépulture. 8 Vous avez toujours les pauvres avec vous, mais vous ne m'avez pas toujours. (LSG)

 

Marie oint les pieds de Jésus avec de l'huile dispendieuse qui était utilisée pour la préparation des morts pour l'enterrement. Judas Iscariot se plaint de la perte, le coût de l'huile étant le salaire d'une année. C'est symbolique de notre rachat et de l'observance annuelle du rituel du pain et du vin. De ce que nous avons lu, il serait raisonnable de dire que les apôtres ne voulaient pas faire face à la prophétie selon laquelle leur maître bien-aimé devait bientôt mourir.

 

Réfléchissez aux passages de Jean 13:4,12. Les actions et la conversation sont enregistrées.

 

Jean 13:4 se leva de table, ôta ses vêtements, et prit un linge, dont il se ceignit. (LSG)

 

Jean a été inspiré d'utiliser le mot grec tithenai, le terme pour mettre de côté, en enregistrant cet événement. Dans les chapitres 10, 11, 15, 17 et 18, ce mot est aussi utilisé dans l'enregistrement de la déclaration de Christ à propos de donner sa vie pour les brebis.

 

Jean 13:12 12 Après qu'il leur eut lavé les pieds, et qu'il eut pris ses vêtements, il se remit à table, et leur dit : Comprenez-vous ce que je vous ai fait ? (LSG)

 

Jean a utilisé le verbe grec lambenei (reprendre) pour dire que Christ a revêtu ses vêtements de nouveau.

 

Dans les chapitres 10, 17 et 18, lambenei est aussi utilisé pour décrire l'autorité qu'a Christ de prendre sa vie de nouveau. Christ préfigurait son sacrifice et sa résurrection.

 

La conversation de Jésus avec Pierre est enregistrée aux versets 6-10. Pierre est indigné que son maître veuille lui laver les pieds et dit "Non, jamais tu ne me laveras les pieds". Il n'a pas semblé juste à Pierre que son maître devait lui laver les pieds.

 

Jésus a répondu "Si je ne te lave, tu n'auras point de part avec moi".

 

En prenant part au symbolisme du lavement des pieds, nous renouvelons notre participation à la résurrection, au ministère et à l'héritage de Christ.

 

La réponse de Pierre : "Seigneur, non seulement les pieds, mais encore les mains et la tête".

 

La réponse de Jésus "Celui qui est lavé n'a besoin que de se laver les pieds pour être entièrement pur; et vous êtes purs, mais non pas tous". Car Jésus savait que Judas le trahirait.

 

Christ disait qu'après avoir été lavés dans les eaux du baptême, nos péchés commis avant le repentir ont été pardonnés et nous n'avons pas besoin du baptême, chaque fois que nous péchons. Mais le péché que nous commettons et notre besoin d'être nettoyés régulièrement sont symbolisés par nos pieds sales – salis par nos déviations dans la boue, durant notre voyage fait avec l'intention de marcher dans la voie de Dieu. Même si nous avançons, nous trébuchons et nous avons besoin du pardon.

 

La participation à la cérémonie du lavement des pieds, à chaque année, nous renouvelle et nous consacre de nouveau à notre conversion et à la propreté que nous avons reçue par le baptême.

 

Pour conclure, nous pouvons voir que le lavement des pieds nous prépare pour le pain et le vin. Il nous rappelle l'attitude correcte, humble et repentante (un repentir qui s'approfondit d'année en année) que nous devons avoir, quand nous venons devant Dieu ; pas comme les Corinthiens. Pensez à ce que nous sommes, d'où nous venons et où nous allons. La miséricorde et l'amour de Dieu envers nous prépareront une attitude digne pour prendre les symboles du pain et du vin.

 

q