Christian Churches of God
[105]
Moïse et les Dieux d’Égypte
(Édition 4.0 19950415-20001212-20080122)
Ce document explique la manière dont
Moïse s'est occupé
de Pharaon et explique la relation entre les tâches et les
fléaux infligés à l'Égypte avec chacun des dieux de l'Égypte que
Dieu réfutait. Les fléaux peuvent être vus dans leur contexte
théologique d’origine. On explique la vie de Moïse en termes des
divisions générales du Plan de Salut qui montrent la nature
approximative des périodes de temps. L'Exode est comparé à la
structure du Livre des Morts, donnant de la sorte une meilleure
compréhension de la terminologie. Ce document est important pour
une bonne compréhension de l'Exode.
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Moïse et les Dieux d’Égypte [105]
L'histoire de Moïse n'est pas juste l'histoire de la libération
d'un groupe d'esclaves d'Égypte au deuxième millénaire AEC
(Avant l'Ère Courante). C'est le schéma du Plan de Salut du
monde, vu à partir de la structure décrite/établie dans la
Bible.
Moïse
était le prototype de Christ ou du Messie. Plus important
encore, la nation d'Israël considérait Moïse comme un prototype
et le récit de la Bible illustre ce point. Moïse a dit :
Et
Yahweh me dit : Ce qu'ils ont dit est bien. Je leur susciterai
un Prophète du milieu de leurs frères, comme toi ; je mettrai
mes paroles dans sa bouche ; et il leur dira tout ce que je lui
commanderai. (Deut. 18:17-18,
The Interlinear Bible).
Les
textes de comparaison pour cette application sont :
Jean
6:14 Ces gens, ayant vu le miracle que Jésus avait fait,
disaient : Celui-ci est vraiment le prophète qui doit venir dans
le monde. (LSG)
Actes
3:22-23,26 Moïse a dit : Le Seigneur votre Dieu vous suscitera
d'entre vos frères un prophète comme moi ; vous l'écouterez dans
tout ce qu'il vous dira, 23 et quiconque n'écoutera
pas ce prophète sera exterminé du milieu du peuple.............
26 C'est à vous premièrement que Dieu, ayant suscité
son serviteur, l'a envoyé pour vous bénir, en détournant chacun
de vous de ses iniquités. (LSG)
Actes
7:37-38 C'est ce Moïse qui dit aux fils d'Israël : Dieu vous
suscitera d'entre vos frères un prophète comme moi. 38 C'est
lui qui, lors de l'assemblée au désert, étant avec l'ange qui
lui parlait sur la montagne de Sinaï et avec nos pères, reçut
des oracles vivants, pour nous les donner. (LSG)
Cependant, les pères ont refusé d'obéir à Moïse, comme ils
rejetteraient plus tard Christ.
Actes
7:39-40 Nos pères ne voulurent pas lui obéir, ils le
repoussèrent, et ils tournèrent leur cœur vers l'Égypte, 40
en disant à Aaron : Fais-nous des dieux qui marchent devant nous
; car ce Moïse qui nous a fait sortir du pays d'Égypte, nous ne
savons ce qu'il est devenu. (LSG)
Ils ont
fait un veau et lui ont offert un sacrifice.
Actes
7:42 Alors Dieu se détourna, et les livra au culte de l'armée du
ciel, selon qu'il est écrit dans le livre des prophètes. (LSG)
Notez que
le culte d'adoration est rendu à
l'armée Céleste (stratia
tou ouranou).
Nous
avons vu que le terme étoiles de l'armée fait
référence aux elohim subalternes/subordonnés, y compris Christ,
dont les étoiles sont symboliques (Nombres 24:17 ; Daniel 8:10 ;
Amos 5:8,26, ; Matthieu 2:2 ; Actes 7:43 ; 1Corinthiens 15:41 ;
2Pierre 1:19 ; Apocalypse 1:20 ; 2:1 ; 3:1 ; 8:11 ; 9:1 ;
22:16). C'est Dieu qui a fait les
sept étoiles (hébreu Kumah : les Pléiades) et l'Orion, et c’est Dieu qui doit être
recherché et adoré (Amos 5:8). Le symbolisme des sept étoiles a
rapport aux esprits de Dieu. Les sept étoiles sont également
considérées comme étant les anges des sept Églises, qui étaient
regroupées comme les Pléiades.
Cet ange
dans le désert, qui est apparu à Moïse sur le Mont Sinaï (Actes
7:30), et qui a remis la Loi aux pères (et ils ne l'ont pas
suivie et observée), était Christ, le juste qui a été trahi et
assassiné (Actes 7:53).
Ce
prophète qui devait être suscité, d’après Deutéronome 18:15,
devait aussi être un
sacrificateur d’après Psaume 110:4, et aussi
un sacrificateur-roi d’après Zacharie 6:13. Il ne fait aucun doute que
nous parlons du Messie, qui aura autorité sur quatre couronnes
ou royaumes subdivisés dans le Temple (Zacharie 6:14). Cela
reflète la structure des Chérubim dans Ézéchiel 1:1 et suivants,
10 et suivants et Apocalypse 4:7.
La vie de Moïse comme représentant le Plan
Le Plan
de Salut est dépeint à partir des circonstances de la naissance
de Moïse et des étapes de sa vie. La vie de Moïse a été divisée
en trois étapes de 40 ans. Il a vécu jusqu’à l’âge de 120 ans
(Deutéronome 34:7).
Les
quarante premières années ont été passées en Égypte. Les
quarante années suivantes ont été passées à Madian, comme berger
(Actes 7:29), et les derniers quarante ans ont été passés dans
le désert. Le symbolisme des trois séquences de quarante ans ne
peut être compris qu’à l'aide du système du Jubilé et du
Calendrier Sacré.
À partir
du Plan de Salut tel qu’il est décrit par la semaine et le
Sabbat, nous obtenons le concept de six mille ans suivi du
système millénaire ou règne de Jésus Christ qui dure mille ans
d'après Apocalypse 20:2-6. Pierre comprenait cette équation
"un
jour pour mille ans" dans
2Pierre 3:8.
Plus
important encore, la vie de Moïse nous permet de comprendre que
la séquence des six mille ans devait être divisée en trois
étapes d'environ quarante Jubilés chacune. Cela représente 40 x
50 = 2000 ans. La première phase devait s’étendre de la création
d'Adam jusqu'au déplacement/mouvement d'Abraham pour établir la
nation d'Israël. L'ampleur de la première phase n'est pas
comprise. L'établissement de la planète sous un nouveau système
issu d'Adam n'est pas compris, parce qu'on a supposé à tort,
suite à la rationalisation d'Augustin dans son ouvrage
La Cité de Dieu, que la Bible affirmait qu’Adam était le
premier humanoïde, - ce qui n'est pas le cas - et aussi que les
fils de Dieu dont il est question dans Genèse 6:4 n'étaient pas
des êtres angéliques. Il est maintenant hors de doute que les
Hébreux comprenaient les fils de Dieu dans Genèse 6:4 comme des
êtres angéliques (voir l’ouvrage
Dead Sea Scrolls in
English
de Vermes). Jude 6 dit que les
anges étaient comme Sodome et Gomorrhe, en commettant la
fornication et s’en allant après
différentes chairs (sarkos
eteras).
La
compréhension de l'anthropologie humaine est un sujet à part
entière qui est examiné dans les ouvrages
La Création :
De la Théologie Anthropomorphique à l’Anthropologie
Théomorphique (No. B5)
et aussi
Les Nephilim (No. 154). La signification du
récit de la Bible, cependant, est que l'élimination de Moïse, en
le plaçant dans les joncs, est une représentation du salut de
l'humanité par le moyen de Noé et de l'Arche. On retrouve cette
histoire dans d'autres légendes du Moyen-Orient. L'histoire de
Moïse peut les avoir influencés, mais il est plus probable que
la compréhension commune de l'histoire du Déluge en soit la
base. Il s'agissait d'une phase essentielle dans la purification
de la planète. Plus important encore, elle reflète le désir de
l'Armée rebelle d'éliminer ou de détruire les personnages qui
doivent jouer un
rôle dans la restauration de la Loi et du salut sur cette planète. La tentative
de détruire Moïse dans son enfance était un reflet de la
tentative de détruire/tuer Christ dans son enfance, lors du
massacre des enfants par Hérode dans Matthieu 2:13-14.
Christ
était aussi le symbole de la rédemption de tout Israël, et donc
de la planète. Christ devait être appelé hors d'Égypte (Osée
11:1, cité dans Matt. 2:15), qui a été utilisé comme le symbole
du système mondial sous l'Armée rebelle.
On avait
donné Israël à Abraham. Isaac et Jacob avaient hérité du droit
d'aînesse par des circonstances extraordinaires. Il y avait
d'autres groupes tribaux qui descendaient d'Abraham, tels que
les descendants
d'Ismaël
(Genèse 25:12), les Édomites d'Ésaü (Genèse 25:25 et suiv.) et
les fils de Kétura, mentionnés dans Genèse 25:1 et dont Madian
était l'un d'eux. Le droit d'aînesse était passé d'Isaac (Genèse
25:5), puis à Jacob (Genèse 27:6-30). Cependant, l'Éternel avait
résolu de les envoyer en Égypte pour
les multiplier sous l'adversité. Cet exemple est celui des
élus, selon lequel c'est à travers la tribulation (Apocalypse
1:9) ou l'adversité que nous devons entrer dans le Royaume de
Dieu (Actes 14:22).
Les Israélites
sont devenus plus nombreux que les Égyptiens (Exode 1:9). Ils
ont été soumis à des travaux forcés (Exode 1:11) et les
sages-femmes (Schiphra :
ce qui signifie éclat ou orner ; et
Puah : ce qui signifie scintiller
ou briller) ont reçu
l'ordre de tuer les enfants mâles (Exode 1:15-16). Les
sages-femmes, craignant Dieu, ont refusé de tuer les mâles.
Ayant obéi à Dieu plutôt qu'à Pharaon, Dieu a donné aux
sages-femmes des maisons et une progéniture (Exode 1:21). Ainsi,
celles appelées brillantes ou intelligentes ont accompli leurs
devoirs, leurs fonctions comme Dieu l'exigeait, et se sont vu
offrir un avenir dans la nation d'Israël.
Cette
histoire s'applique à l'Israël spirituel et concerne son
développement sous la persécution et l'accomplissement de ses
fonctions éducatives (intelligence)
et sacerdotales (brillance).
Ceux qui obéissent à Dieu plutôt qu'au pouvoir dirigeant sont
protégés et reçoivent un héritage.
Pharaon a
ordonné que les fils soient jetés dans le fleuve, c'est-à-dire
le Nil (Exode 1:22), et ce, afin de contrôler [les naissances]
d'Israël.
Moïse est
né dans la tribu de Lévi (Exode 2:1-3). Il a été caché pendant
trois mois, puis il a été déposé sur le fleuve. L'histoire est
bien connue. Le berceau a été gardé par Miriam et ce, jusqu'à ce
qu'il fut trouvé par la fille de Pharaon, qui a élevé Moïse
comme son fils (Exode 2:5-10). Cette action remplace l'histoire
d'Horus sauvé par Bouto de l'île flottante de Chemmis. Bouto
était dieu de Pe-Tep et, de là, une des dix déités locales
sacrées de l'Égypte (voir l'Annexe).
Selon
Josephus (Antiquités Juives, Livre II, Ch. X), Moïse est
devenu un Général de l'armée égyptienne lors de la grande guerre
contre les Éthiopiens. Ceux-ci avaient envahi jusqu'à Memphis.
Les Oracles égyptiens indiquaient que Moïse devait les délivrer
et Pharaon a ordonné à sa fille de le laisser partir pour être à
la tête et diriger l'armée. Irénée cite cette tradition dans son
fragment (ap. éd. Grap, p. 472, cité par Whiston). Actes 7:22 se
réfère probablement à cette histoire. Moïse a épousé la fille du
roi éthiopien, qui avait de l'attirance pour lui, et la ville
principale lui a été livrée. Il a donc été éduqué dans la
connaissance et la structure militaire de l'Égypte afin d’être
préparé à rassembler et pour assumer le commandement militaire
d'Israël et à le conduire dans le désert. Dieu a donc préparé un
homme et l'a élevé au moyen du système mondial pour délivrer les
hommes de ce système.
Les Quarante Années Suivantes
Moïse
s'est enfui en exil d'Égypte après avoir tué le surveillant
égyptien. Il s'est enfui après que ses frères l'aient rejeté.
Actes
7:27-30 Mais celui qui maltraitait son prochain le repoussa, en
disant : Qui t'a établi chef et juge sur nous ? 28 Veux-tu
me tuer, comme tu as tué hier l'Égyptien ? 29 À cette
parole, Moïse prit la fuite, et il alla séjourner dans le pays
de Madian, où il engendra deux fils. 30 Quarante ans
plus tard, un ange lui apparut, au désert de la montagne de
Sinaï, dans la flamme d'un buisson en feu. (LSG)
La
signification du temps passé à garder les troupeaux était de
démontrer qu'Israël allait passer quarante Jubilés, d'Abraham au
Messie, à développer son histoire et sa tradition biblique,
c’est-à-dire son capital de sagesse. Le premier fils de Moïse,
nommé Guerschom
(ce qui signifie un étranger en terre étrangère), était représentatif de la nation
d'Israël et de Juda.
La Troisième Période de Quarante Ans
Le
rachat/rédemption de la planète en tant que le Grand Israël
commencerait avec le Messie, comme il a commencé pour l'Israël
physique avec Moïse.
Moïse a
été appelé par Dieu et ce, par l'entremise de l'ange (Exode 3:2)
qu'il a nommé Yahweh
(Exode 4:10 changé par les Sopherim en
Adonaï). L'Ange
portait donc le nom comme un symbole de l'autorité provenant de Yahweh des Armées.
Dieu parlait à travers lui (par exemple, Exode 3:4).
La
doctrine de la résurrection exposée dans Matthieu 22:31-32 est
fondée sur les paroles prononcées ici dans Exode 3:6 par Christ
à Moïse au nom de Dieu :
Exode
3:6 Et il ajouta : Je suis le Dieu de ton père, le Dieu
d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob. Moïse se cacha
le visage, car il craignait de regarder Dieu. (LSG)
Dieu
s'est révélé ici à Moïse, et de là à Israël et ce, à travers
Christ, comme Il se révélerait plus tard de manière plus
complète au monde par le Messie en personne. Selon Bullinger
(voir la note de la
Bible Companion
Bible à Exode 3:14),
Dieu a révélé Son nom à Moïse sous la forme :
'ehyeh' asher 'ehyeh
Je serai ce que Je serai
(ou deviendrai).
La forme
familière sous laquelle nous connaissons cette structure est
YHVH, prononcé comme Yah(o)vah ou Yahoveh. YHVH est traité comme
étant une forme à la première personne, mais la version Annotée
d'Oxford de la Bible RSV (Revised Standard Version) déclare que YHVH est, en réalité, une
forme à la troisième personne, ce qui signifie Il cause que ce soit. La signification de cette révélation est que
Dieu s'est révélé comme étant une structure en développement, et
nous comprenons maintenant que le processus consiste à
devenir tout en tous (1Corinthiens 15:28 ; Éphésiens 4:6). YHVH est
devenu la référence à la troisième personne dans cette
révélation. Ainsi, Il
cause que ce soit est la référence de chacun des elohim
subalternes/subordonnés appelés YHVH.
On voit
que les Israélites étaient suivis de près et que Moïse a été
envoyé pour les délivrer d'Égypte et pour prendre l'héritage de
ceux qui l'avaient perdu par leur rébellion. Dans le cas
terrestre, il s'agissait des fils de Canaan et ce, à cause de la
malédiction de Noé (Genèse 9:25-26) mais, plus particulièrement,
à cause de l'Armée déchue. Dieu a ordonné à Moïse d’aller voir
Pharaon avec les Anciens d'Israël pour lui demander
l'autorisation de faire trois jours de voyage
dans le désert afin
d’offrir des sacrifices à Dieu (Exode 3:18) (ceci touche au
Signe de Jonas).
Moïse
était réticent à assumer ses fonctions. Dieu a désigné Aaron
pour qu'il soit la bouche de Moïse et Dieu a fait de Moïse un
elohim pour Aaron (Exode 4:16).
Exode
4:16 Il [Aaron] parlera pour toi au peuple ; il te servira de
bouche, et tu seras un dieu [elohim] pour lui.
Ainsi, la
relation de subordination de Christ à Dieu, en tant que
porte-parole de Dieu, s’est manifestée dans la relation entre
Moïse et Aaron.
Dieu a
dit à Moïse qu'il ferait de lui un elohim pour Pharaon dans
Exode 7:1.
Exode
7:1 Et Jéhovah dit à Moïse : Vois, j'ai fait de toi un dieu pour
Pharaon : et Aaron, ton frère, sera ton prophète. (traduction de
la Bible KJV)
Ainsi, la
nomination de Moïse, comme l’un des elohim, démontrait qu'elle
s'appliquait au système mondial, dans le sens que Christ, avec
les élus, et ici Moïse comme l’un des elohim, devait assumer
l'autorité sur les nations.
L'association de Moïse comme elohim est probablement reflétée
dans la transfiguration de Marc 9:4. Ce système de gouvernement
sera développé à une date ultérieure. Les leaders/dirigeants des
nations sont donc des elohim, comme Moïse et Élie sous Christ,
avec David comme elohim d'Israël d’après Zacharie 12:8, où
la maison de David sera comme des elohim, comme l'ange de YHVH
devant eux.
Dans
Exode 7:2-5, Dieu dit à Moïse (par l’intermédiaire de l'Ange de
YHVH) :
Toi, tu
diras tout ce que je t'ordonnerai ; et Aaron, ton frère, parlera
à Pharaon, pour qu'il laisse aller les enfants d'Israël hors de
son pays. 3 Et moi, j'endurcirai le cœur de Pharaon,
et je multiplierai mes signes et mes miracles dans le pays
d'Égypte. 4 Pharaon ne vous écoutera point. Je
mettrai ma main sur l'Égypte, et je ferai sortir du pays
d'Égypte mes armées, mon peuple, les enfants d'Israël, par de
grands jugements. 5 Les Égyptiens connaîtront que je
suis l'Éternel, lorsque j'étendrai ma main sur l'Égypte, et que
je ferai sortir du milieu d'eux les enfants d'Israël. (LSG)
Il est
maintenant important de se rappeler la signification du mot
Israël. Israël est une
combinaison des mots El
(SHD 410, ou Dieu) et
sarah (SHD 8280, avoir du pouvoir comme un prince ou régner), d’où :
Il régnera comme Dieu. Telle est la signification du nom
même d'Israël. L'Israël Spirituel doit régner en tant qu’elohim.
Le
symbolisme du traitement de l'Égypte consistait en ce que
l'Égypte était sous le gouvernement/domination de l'Armée
déchue, et son panthéon représentait le système du Conseil de
Dieu, mais était composé des elohim déchus. Pharaon était
lui-même comme un être divin pour son peuple. Mais, plus
particulièrement, Dieu allait montrer Sa suprématie sur tout le
conseil qui avait été établi sur la Terre, comme il le fera
finalement dans les Derniers Jours par une séquence de fléaux et
de catastrophes semblables.
En
Égypte, Dieu a attaqué la provenance de chacun des dieux
égyptiens. Le Livre de l'Apocalypse est le plan de la phase
finale, où Dieu s'occupera des dieux de ce monde tels qu’ils
sont adorés à la fin du XXe siècle. En Égypte, Il a attaqué leur
symbolisme à l'époque.
L'Annexe
ci-dessous dans ce document, nous permet de voir l'application
générale de la compréhension du Conseil des Dieux et de leur
relation subalterne/de subordination à leur Créateur, qui était
le Père.
Le
système égyptien consistait en au moins dix dieux et ce, selon le
Livre des Morts (voir
l'Annexe) et il ressort, d'après cette source, qu'il y avait
environ douze dieux impliqués dans la cour ou le conseil présidé
par la déité/divinité égyptienne en chef/principal, symbolisée
par Amun ou Amun-Ra. Les concepts hébreux transmis au premier
siècle EC (Ère Courante) étaient qu'il y avait douze fils de
lumière et douze fils des ténèbres. Cela indique que la moitié
du Conseil s'était révoltée avec Satan.
Le
Livre des Morts était
appelé en égyptien : REU
NU PERT EM HRU ou
les Chapitres de la Sortie de
Jour. Par
conséquent, le terme Exode
est donc une réflexion directe sur le système de croyance
égyptien et sa réfutation. Les fléaux dont il est question dans
l’Exode étaient une attaque directe contre les responsabilités
ou les manifestations spécifiques des déités/divinités
impliquées.
Dieu a
donné trois signes à Moïse pour que les Égyptiens le croient.
D'après Exode 4:2 et suivants, ceux-ci étaient :
1. La
verge, qui est devenue un serpent.
2. La
capacité de devenir lépreux et d'être guéri à volonté.
3. La
capacité de transformer les eaux du Nil en sang.
La
signification des signes consistait en ce que Moïse avait reçu
le pouvoir sur les démons de Satan, sur la chair humaine, et sur
les eaux vives symbolisant les pouvoirs de l'esprit.
La
dernière menace faite au Pharaon était celle de tuer son fils
premier-né (Exode 4:23). La signification de cette menace est
expliquée par le contexte d'Exode 4:24, où il est allégué que le
Seigneur aurait cherché à tuer Moïse. La raison en était qu'il
n'avait pas circoncis son fils, comme l’avait ordonné Abraham.
Séphora a donc pris un silex et a coupé le prépuce de son fils
(Exode 4:24-26). Moïse a été ainsi expié par le sang. La
circoncision du silex signifiait, comme expliqué précédemment,
que Dieu était le rocher par lequel toute chair serait
circoncise dans le cœur et recevrait le salut.
L'Éternel
a également envoyé Aaron et Moïse ; ainsi, le plus grand témoin
et le petit témoin de l’Exode sont également parallèles à ceux
des Derniers Jours dans Apocalypse 11:3.
Lorsqu’ils ont
demandé à Pharaon de laisser Israël aller adorer dans le désert,
Pharaon a déclaré qu'il ne connaissait pas Yahovah et qu'il ne
laisserait pas Israël partir, et il les a punis en leur retirant
la ration de paille. L’affirmation selon laquelle Pharaon ne
connaissait pas Yahovah était vraie. Dieu ne s'était pas révélé
à l'Égypte, et après le Déluge, les Égyptiens s'étaient tournés
vers le culte de l'Armée sous laquelle ils avaient été placés.
Deutéronome 32:8 a été modifié dans le Texte Massorétique pour
lire :
Il fixa les limites des
peuples d'après le nombre des enfants d'Israël. Mais la Septante lit :
Quand le
Très Haut divisa les nations, quand il sépara les fils d'Adam, il fixa les limites
d'après le nombre des anges de Dieu.
Cela est
confirmé par les Manuscrits de la Mer Morte
qui lisent bene eliym
ou les fils de Dieu
(voir le document
Les Élus en
tant qu'Elohim (No. 001)).
Ainsi, on comprenait donc que les nations avaient été
allouées/attribuées à l'Armée, et que l'Égypte était soumise au
Conseil déchu. Il y a peut-être 70 dieux parmi les Égyptiens,
sur le modèle des nations.
Après la
première demande, le peuple s’est retourné contre Moïse et ce, à
cause de son
angoisse et de la dure servitude
(Exode 6:9), et
Moïse a douté de sa tâche, alléguant qu'il n'avait pas la parole
facile (Exode 6:12,30). Cependant, l'Éternel
dit à Moïse : Tu verras maintenant ce que je ferai à Pharaon ;
une main puissante le forcera à les laisser aller......(Exode
6:1). Cela correspond à l'Exode ultérieure, après le retour du
Messie où les frères d’Israël seront amenés du milieu de toutes les nations, pour
servir d’offrande au Seigneur,
de prêtres et de Lévites (Ésaïe 66:20). Ainsi,
le durcissement du cœur des Égyptiens avait donc pour but de
démontrer la suprématie de Yahovah sur l'Armée déchue et ce,
d'une manière physique.
Moïse
avait quatre-vingts ans lorsqu’il a été fait elohim (Exode 7:1)
et envoyé à Pharaon (Exode 7:7). Ainsi a commencé la troisième
phase.
Miracles
1. Les Serpents
Le
serpent/verge mangeait les serpents des Égyptiens (Exode
7:10-13), démontrant ainsi la suprématie de Yahovah. Le cobra
était le symbole de la souveraineté égyptienne.
2. Le Sang
Le Nil et
toute les eaux des Égyptiens ont été changés en sang et les
poissons sont morts (Exode 7:17-19). Les magiciens égyptiens ont
fait de même, et les Égyptiens ont
creusé des
bassins (Exode 7:24) autour du Nil, filtrant
ainsi l'eau à
travers le sable. Ainsi, Pharaon avait une explication
quasi-scientifique des phénomènes et il a donc douté que cela
vienne de Dieu, tout comme les scientifiques des Derniers Jours
expliqueront ce qui arrive à la planète pendant les Trompettes
et les Coupes de la Colère de Dieu. L'attaque porte ici sur
Bouto et les déités/divinité du delta du Nil.
3. Les Grenouilles
Après
sept jours, Moïse a été de nouveau envoyé vers Pharaon pour
demander qu'il laisse partir Israël, sinon, la plaie suivante
serait celle des grenouilles et aussi celle du Nil (Exode 7:25 à
8:2). Le Nil était la source principale de vie en Égypte et ses
crues étaient si régulières/constantes que les Égyptiens
comptaient sur elles plutôt que de compter sur Dieu. C'est la
raison pour laquelle l'Égypte (ou l'Assyrie) n'a pas été donnée
aux Israélites, mais plutôt Israël, car les pluies en saison
pouvaient alors refléter directement leur relation avec Dieu.
Les
grenouilles représentaient les esprits, mais pas seulement ceux
de l'Égypte. Ce fléau indique également les esprits impurs des
Derniers Jours, qui sont semblables à des grenouilles sortant de
la bouche du dragon, de la Bête et du faux prophète (Apocalypse
16:13).
Les
magiciens ont également fait apparaître des grenouilles sur le
pays (Exode 8:7). Pharaon a supplié Moïse d'enlever les
grenouilles, ne les laissant que dans le Nil (Exode 8:9). Moïse
l'a fait, mais, ayant une explication pour le fléau, Pharaon n'a
pas laissé partir Israël. Cela se produira de nouveau.
4. Les Mouches
Dans
Exode 8:20 et suivants, l'Éternel a envoyé par Moïse une plaie
de mouches sur l'Égypte. Mais le territoire de Gosen, où les
Israélites demeuraient, n'a pas été affecté par les mouches.
Cette plaie peut avoir inclus des types variés de mouches, de
moucherons et de moustiques. Ce n'est pas clair.
Ce signe
a servi à mettre une division entre Israël et les Égyptiens.
L'intention était, par des moyens visibles, de faire d'Israël un
peuple distinct et Saint. Chez les peuples cananéens, parents
des Égyptiens, les mouches étaient aussi le symbole de
Baalzebub, le dieu d'Ekron. On a retrouvé le tatouage de la
mouche en Égypte et ce, dès la fin du troisième millénaire AEC,
tout comme la croix sous une forme proche de la Svastika. Cet
aspect est couvert dans la section sur
les Symboles, sous la rubrique
des Tatouages, et
aussi dans le document
Le Tatouage (No. 005).
La mouche
était le visiteur toujours présent aux sacrifices et il est
probable que sa présence a été considérée comme symbolisant le
fait que le dieu prenait part à ses sacrifices de cette manière.
Ainsi, ce qui était considéré comme propice avec modération se
transformait en un fléau offensant. Les Égyptiens ont avalé de
force leurs symboles.
Pharaon a
alors dit que les Israélites pouvaient sacrifier à l'intérieur
des frontières de l'Égypte (Exode 8:25), mais Moïse a refusé,
car les Égyptiens avaient de forts tabous sur les pratiques
religieuses étrangères et cela constituait une bonne raison.
Pharaon a rétorqué qu'il leur permettrait de s’éloigner mais à
une courte distance (Exode 8:28). Moïse a éloigné les mouches,
mais Pharaon a de nouveau refusé de les laisser partir.
5. La Plaie du
Bétail
La plaie
suivante peut avoir résulté de la maladie du charbon (l’anthrax)
ou d'autres maladies propagées par les mouches, mais il s’agit
là de conjectures scientifiques modernes visant à
réduire/minimiser la nature miraculeuse de l'intervention de
Dieu. Cependant, le bétail (incluant les chevaux, les ânes, les
chameaux et les troupeaux et les volailles) d'Israël n'a pas été
touché. On interprétera sans doute que c'est parce que les
mouches n'étaient pas non plus présentes parmi eux. Pharaon
avait été prévenu vingt-quatre heures à l’avance et pourtant le
bétail est mort. La distinction de sainteté a été étendue au
bétail et ce, en raison des exigences de la distinction dans le
sacrificeet du fait qu’il devait être symbolique du sacrifice du
Messie. En Égypte, le taureau était également considéré comme
sacré pour Apis, et était identifié par ses
inscriptions/marques. Ainsi, la destruction du bétail était une
attaque directe contre la manifestation d'Apis.
6. Les Furoncles
Pharaon
ne voulait toujours pas laisser partir Israël ; c'est pourquoi,
une plaie de furoncles a été envoyée sur les Égyptiens (Exode
9:8-12). Les magiciens ont également été affligés, démontrant
ainsi leur incapacité de contrôler ce problème. Cette plaie
était une attaque directe contre le chamanisme des processus
médico-mystiques en Égypte. Dans l’ouvrage
Moses and The Gods Of Egypt
(Moïse
et les Dieux de l'Égypte),
p. 82, John J. Davis note que la magie et la médecine ne sont
pas deux choses distinctes en Égypte.
La plaie
a touché à la fois le bétail et les personnes, reflétant ainsi
leur état d’impureté, mais Pharaon leur a tout de même refusé la
permission de partir. Cette condition s'appliquera dans les
Derniers Jours, lorsque les hommes seront à nouveau affligés par
des plaies épouvantables, dues à la marque de la Bête
(Apocalypse 16:11).
Après la
plaie des furoncles, suite au refus de Pharaon de laisser partir
Israël, Dieu a déclaré à l'Égypte qu'Il aurait pu la détruire,
mais ils n’ont pas été détruits afin que la puissance de
l'Éternel puisse être manifestée sur toute la Terre (Exode
9:16).
7. La Grêle
Les
Égyptiens ont reçu un préavis de vingt-quatre heures pour mettre
leur bétail à l'abri ou ils mourraient dans les champs, hommes
et bêtes. L'avis a été donné en guise d’avertissement et de
raillerie, car les sorciers d'Égypte étaient également des
chamans agricoles qui contrôlaient les conditions
météorologiques. Ce fléau sera de nouveau utilisé dans les
Derniers Jours (Apocalypse 11:19 ; 16:21). Ceux qui craignaient
le Seigneur se mettaient à l'abri ; ceux qui ne le faisaient pas
sont morts dans les champs (Exode 9:21). Du tonnerre, de la
grêle et du feu sont tombés sur la Terre, tuant chaque homme et
chaque bête et détruisant tous les arbres des champs, sauf à
Gosen (Exode 9:26). Pharaon céda, mais Moïse dit qu'il savait
que Pharaon et ses serviteurs ne craignaient toujours pas le
Seigneur Dieu (Exode 9:30).
8. Les Sauterelles
L'Éternel
a utilisé ce fléau pour établir l'exigence selon laquelle
l'humiliation de Pharaon et de l'Égypte devait être racontée et
transmise de génération en génération (Exode 10:2). Les
sauterelles ont été utilisées pour achever le dépouillement des
champs, processus qui avait été commencé par la grêle (Exode
10:3-6).
Pharaon a
tenté de ne laisser partir que les hommes et de retenir les
femmes et les enfants en otage pour les obliger à revenir (Exode
10:8-11). La plaie a alors été envoyée et elle a dévasté la
terre et, de là, le pouvoir des dieux et des chamans de
l'agriculture. À la requête de Pharaon, Moïse a prié le Seigneur
et un fort vent d'ouest a soufflé les sauterelles dans la Mer
Rouge (Exode 10:19).
9. L'Obscurité
Il
s’agissait d’une attaque directe contre le pouvoir de la
déité/divinité suprême de l'Égypte, le dieu Soleil, Ra ou
Amun-Ra. Cette obscurité épaisse a recouvert l'Égypte pendant
trois jours, mais le peuple d'Israël avait de la lumière là où
il habitait (Exode 10:21-23).
Pharaon a
alors donné la permission aux Israélites de partir, mais leurs
troupeaux et leur bétail devaient rester. Moïse a refusé en
raison des sacrifices (Exode 10:25). Pharaon s'est endurci et a
dit que le jour où il verrait le visage de Moïse de nouveau,
celui-ci mourrait. Moïse lui répondit :
Tu l'as dit ! je ne paraîtrai plus
en ta présence
(Exode 10:29).
Pharaon a prononcé sa propre punition.
Dieu a
déclaré qu'après un dernier fléau, Pharaon chasserait
complètement Israël (Exode 11:1).
10. La mise à mort
du Premier-né
Dieu a
résolu de tuer les premiers-nés de l'Égypte (Exode 11:4), mais
de protéger Israël et ce, de telle sorte que pas même un chien
ne hurlerait, afin que la distinction entre les deux peuples
soit connue. Les premiers-nés étaient saints pour le Seigneur et
le symbole des fruits d'une nation. Les Égyptiens avaient
inversé complètement le calendrier, faisant succéder la nuit au
jour et en le basant sur le soleil. Thoth, également dieu Lune,
était le scribe des dieux et l'équivalent égyptien d'Hermès. Il
était ce qui se rapprochait le plus du concept de porte-parole
des dieux. Son épouse était également appelée la
Maîtresse de la Maison des
Livres, la Maîtresse
de la Maison des Architectes et la
Fondatrice des Temples.
Ainsi, le couple assumait donc les titres qui sont bibliquement
appropriés au Messie et à son Église.
Ainsi, le
symbolisme de la mise à mort du premier-né la nuit de la pleine
lune et de la sortie d'Israël
d'Égypte en
ce jour-là et cette nuit-là, était donc une démonstration
d'autorité sur ces déités/divinités. C'était également un
symbole d'autorité sur le terme : la sortie de jour ou
peut-être durant le jour,
comme certaines autorités rendent les mots égyptiens. Ce point
de vue est à l'origine de l'ancien titre
Les Chapitres de la Sortie
de Jour, qui est connu maintenant comme le
Livre des Morts (Budge,
Arkana, NY 1985 Introduction, pp. xciii-xciv). Au Chapitre I, le
PERT EM HRU,
symbolise la croyance bien connue des anciens Égyptiens selon
laquelle le voyage vers l'Autre Monde occupait le défunt toute
la nuit du jour de sa mort et qu'il n'émergeait dans le royaume
des bienheureux que le lendemain matin au lever du soleil.
Alors que le défunt était accompagné jusqu'à la tombe, le prêtre lui
déclarait : qu'il était
Thoth [le scribe des Dieux] et le Grand Dieu et qu'il avait le
pouvoir de faire pour lui tout ce que lui et Horus ont fait pour
Osiris... (ibid.).
Ainsi,
Dieu a fait sortir les Israélites de la nuit de la Pâque, de
jour et de nuit, pour démontrer cet aspect du blasphème
égyptien, après avoir tué leurs premiers-nés au milieu de la
nuit. Ils ont donc compris que le voyage des morts était
incomplet et que Dieu avait le contrôle de la vie et de la mort.
L'ordonnance de la cérémonie de la Pâque était alors instituée à
ce moment-là
comme ayant lieu en Abib ou Nisan qui, à partir de cette cérémonie, était
établie comme le début de l'Année Sacrée. L'agneau devait être
mis de côté le dixième jour du mois, selon les ménages. L'Agneau
de la Pâque était le Messie, et il était tué conformément aux
exigences de cette cérémonie comme expiation du péché et
rédemption. L'agneau devait être abattu le quatorzième jour du
mois en soirée (c.-à-d. vers la fin du 14e jour). Au
premier mois, le quatorzième jour du mois, le soir, le début du
jour saint du 15 Abib, il nous est également commandé de manger
des pains sans levain pendant sept jours, jusqu'au vingt et
unième jour du mois, le soir (Exode 12:18). C'est la Fête des
Pains sans Levain.
Après la
mise à mort de la Pâque, le sang était répandu sur les montants
et les linteaux des portes et Israël restait à l'intérieur. La
signification de la Pâque est que c'est la nuit où l'ange de la
mort est passé sur [passover en anglais] Israël, l'agneau
sacrifié - le Messie - étant le sacrifice expiatoire. Il devait
être tué exactement comme cette cérémonie le dictait et ce, afin
d'ouvrir à Israël la voie d'une relation avec Dieu. Cette Pâque
doit être une marque sur la main et entre les yeux, entre le
Seigneur et nous.
L'Éternel
n'a pas laissé le peuple passer par les Philistins au cas où il
verrait la guerre et voudrait retourner en Égypte, bien que ce
fût l'itinéraire le plus court et le plus facile. Au lieu de
cela, Il les a fait passer par la Mer Rouge (Exode 13:17-18).
Les
Israélites ont campé à Pi Hahiroth, devant Baal Tsephon.
Certains lisent Baal Tsephon comme
le Seigneur du Typhon ou
Destructeur, d'autres comme
le Seigneur de l'Hiver. Nous avons cependant affaire à un autre
concept de divinité et à la dixième plaie de l'Égypte. Nous
avons donc affaire aux dix déifications du pays égyptien et à
Osiris.
Tandis
qu'ils campaient là, l'armée égyptienne a rattrapé les
Israélites. Les Bibles modernes tentent d'affirmer qu'il
s'agissait de la Mer des Roseaux, qui est plus au nord et ce,
dans une tentative de diminuer l'ampleur des miracles impliqués
dans cette activité. Christ s'est placé dans une Colonne de Feu
et de Nuée entre Israël et l'armée égyptienne. L'histoire est
bien connue.
D’après Exode
14:10, quand
l'armée égyptienne s'est rapprochée, le peuple a eu peur. Moïse
a dit :
Ne
craignez rien, restez en place, et regardez la délivrance que
l'Éternel va vous accorder en ce jour ; car les Égyptiens que
vous voyez aujourd'hui, vous ne les verrez plus
jamais. L'Éternel combattra pour vous ; et vous, gardez le
silence.
Moïse a
reçu l'ordre de lever sa verge/bâton et de fendre la mer, puis
d'avancer, pour que les chars suivent et que l'armée égyptienne
se noie :
Et les
Égyptiens sauront que je suis l'Éternel
Cela
représentait le dernier durcissement du cœur de Pharaon par le
Seigneur. C'était donc la dixième et dernière plaie.
La Colonne de Feu et de Nuée
La
colonne de feu avait une signification particulière pour les
Égyptiens. Le 63e chapitre du Livre des Motrs, d'après son
titre, prévoyait expressément que la tête d'un homme ne serait
pas coupée dans le monde souterrain. Dans ce chapitre, Osiris
revendique le titre qui est approprié à Christ en tant que le
Messie. Il lit :
Je suis le Grand, le fils du Grand ; je suis le Feu, le fils du
Feu, à qui on a donné sa tête après qu'elle eut été coupée...je
me suis rendu entier et complet ; j'ai renouvelé ma jeunesse ;
je suis Osiris, le Seigneur de l'Éternité (Budge ibid. Intro.,
p. xxxiv).
De la
même façon, au chapitre 69 (Budge op. cit. p. 234), Osiris
prétend être le Dieu du Feu, le frère divin du Dieu du Feu...le
premier-né des dieux et l'héritier de mon père Osiris-Seb (?).
Ainsi, la ‘colonne de feu et de nuée’ servait donc à la fois de
phare à Israël et de réprimande pour l'Égypte (et à Osiris), qui
y voyait le Feu quand ils étaient noyés et que, par conséquent,
aucun d'entre eux n'avait la tête tranchée au combat. En outre,
la mort dans l'eau était peut-être une allusion à l'ancienne
pratique prédynastique et à l'interdiction ultérieure de faire
bouillir la chair des morts dans l'eau (Budge, ibid.).
L'histoire de Moïse fait donc partie intégrante de la
compréhension de la Pâque. Elle est importante pour comprendre
les phases et les formes de tromperie qui sont employées pour
empêcher la compréhension réelle de ce qui s’est passé lors de
la rébellion de l'Armée et du Plan de Salut pour traiter cette
structure et ramener l'Armée à l'état d'unité, selon la volonté
de Dieu.
La fin de
l'histoire est donc marquée par la marche dans le désert pendant
les quarante années suivantes. Ce périple devait symboliser
l’errance de l'Israël spirituel au sein du système mondial, en
tant que peuple persécuté et affligé, mais croissant en grâce et
en connaissance. Les quarante ans symbolisaient les quarante
Jubilés, ou deux mille ans, qui devaient expirer/s’écouler
jusqu'à la venue du Messie avec puissance et gloire. Avec une
main puissante, Il fera sortir Israël lors du prochain Exode,
dont parle Ésaïe 66. Cette fois, les élus aideront en tant
qu’êtres spirituels. Les fléaux de l'Égypte seront répétés,
comme le montrent les prophéties concernant la Fête des
Tabernacles et le retour du Messie.
Annexe
La Cosmologie du Moyen-Orient
À la fin
du Déluge, il était universellement admis que les dieux
formaient un conseil, ce qui avait été adopté dans les
cosmologies sumérienne et égyptienne. On comprenait qu'il y
avait un créateur de ces dieux aînés et aussi qu'ils étaient
gouvernés/dirigés par un président. Les Chinois appelaient le
Dieu Suprême le Maître
Céleste de la Première Origine. Le deuxième personnage de la
Divinité était l'entité connue sous le nom
l'Auguste Personnage de Jade, qui régnait entouré d'une
cour. Il gouverne la terre et sera un jour remplacé par
le Maître Céleste de
l'Aube de Jade de la Porte d'Or (New
Larousse Encyclopedia of Mythology
(Nouvelle
Encyclopédie Larousse de la Mythologie),
p. 381). Cette conception s'accorde avec la position
biblique selon laquelle le monde est gouverné/dirigé par une
Étoile du Matin, à savoir Satan, qui sera remplacé par une
nouvelle Étoile du Matin, à savoir Christ. Cette compréhension
est omniprésente et imprègne les nations du monde et est
essentielle à la compréhension du Mysticisme.
La
cosmologie assyro-babylonienne accorde un Père des elim ou
dieux, appelé Ea (New
Larousse, p. 56). Il a créé Marduk, qui est la lumière du
Père qui l'a engendré. Marduk s'est vu accorder la position
d'autorité suprême par l'assemblée des dieux avant la grande
bataille des cieux avec Tiamat. Il était prétendument le
créateur de toutes choses et le berger des dieux. Marduk s'est
vu conférer toute l'autorité par Ea et a ainsi absorbé tous les
autres elim et repris leurs fonctions et prérogatives. Cette
assignation est semblable à la position biblique par
contrefaçon.
De même, chez les Sumériens, Enki a dit :
Mon père, le roi de
l'Univers m'a amené à l'existence dans l'univers, Mon ancêtre,
le roi de tous les pays, a réuni tous les moi's, a placé les
moi's dans ma main...je suis le "grand frère des dieux...je suis
le leader/chef des Anunnaki, je suis celui qui est né comme le
premier fils né du saint An" (Eliade,
Gods, Goddesses and Myths of Creation
(Éliade, Dieux,
Déesses et Mythes de la Création),
Harper et Row, p. 22).
Cependant, c'est polythéiste dans le sens que les volontés sont
externes à celle de Dieu le Père. C'est la raison pour laquelle
le système égyptien est mal compris également. L'Égypte avait un
système similaire. Selon les Textes du Cercueil (1, 161 et
suiv., tr. par R.T. Rundle Clark dans son œuvre
Myth and Symbol in Ancient Egypt
(Mythe
et Symbole dans l'Ancienne Égypte), Londres, 1959, p. 80),
datant prétendument d'environ 2250-1580 AEC, Atum était le
créateur des Dieux Aînés (correspondant au Conseil des Anciens).
Les Égyptiens ont donc cherché à constituer un conseil des
Elohim, qui était centré autour de la présidence d'Atum.
D’après
le Chapitre 18 du Livre des Morts, les Égyptiens avaient des groupes de dieux dans
dix localités, représentant dix occasions importantes dans
l'histoire d'Osiris ; chaque groupe était sous un dieu. Les
localités sont :
Les dieux
de ces localités étaient :
* Note :
Hatmeyt est un équivalent de Derceto (déesse des poissons)
Les
Égyptiens croyaient que, par des rituels spécifiques effectués
après la mort par des
sacrificateurs dûment nommés, ils pouvaient acquérir le
pouvoir de développer, à partir du cadavre, un corps immatériel
appelé sahu, qui était
capable de monter au ciel et d'y demeurer avec les dieux. Le sahu était immortel et
prenait la forme du corps dont il était issu. Le sahu était le dépôt de
l'âme, étant placée là par les Dieux (Budge, ibid. p. 280).
L'âme
consistait en un ka
dont la demeure normale était dans une tombe avec le corps.
Cependant, elle pouvait errer à volonté et entrer dans n'importe
quelle statue de l'individu. Par conséquent, les Égyptiens
n'adoraient pas les statues ; ils adoraient le ka qu'elles
représentaient. Les offrandes funéraires devaient donc avoir
pour but de faire en sorte que le
ka n'ait pas besoin
d'errer. Le ba ou l'âme du cœur était
connecté au ka et
pouvait assumer des formes matérielles ou immatérielles à
volonté. Il est dépeint sous la forme d’un faucon à tête
d'humain dans le papyrus de Nebqet, à Paris.
La vie
animale, le bien et le mal, résidaient dans le cœur ou le ab. Il était mesuré
lors du Jugement, qui avait apparemment lieu peu de temps après
la mort dans le Hall (salle) du Jugement d'Osiris, qui était le
Juge. Les condamnés étaient dévorés sur-le-champ par le Mangeur
des Morts ; il n'y avait donc aucun concept général de
Résurrection des Morts. Ceux qui n'étaient pas condamnés
rejoignaient immédiatement les domaines d'Osiris dans le bonheur
éternel. À l'époque du Roi Unas (Budge ibid. p. lxvii et p.
286), on trouve des
preuves de l’existence du
khaibit ou ombre,
qui était associé au
ba et qui résidait avec
le ka.
Le Khu est
également connecté avec
le ba ou l'âme du cœur, mais
c'est un être éthéré, et en fait
L'ÂME. Il ne peut en aucun cas mourir. Il réside
dans le sahu.
Le
sekhem ou pouvoir peut être considéré comme la
personnification incorporelle de la force vitale de la personne.
Le sekhem résidait
au ciel parmi les
khus ou esprits. Il est généralement mentionné en relation
avec l'âme et l'esprit (p. lxviii).
Les
Égyptiens soutenaient que le
ren ou le
nom d'une personne devait être préservé, sinon la personne
cessait d'exister. Il avait le même rang que le
ka. Ce point de vue est cohérent avec le Livre de Vie
biblique. Il existe donc un certain nombre de concepts qui sont
proches de ceux de la Bible mais qui cherchent à s’approprier
l’immortalité de l'individu, que la Bible attribue uniquement à
Dieu. De même, le concept de possession démoniaque pourrait être
pris en compte dans une autre cosmologie complexe.
Le culte
d'Osiris, d'Isis et d'Horus fait aussi partie de la structure du
dieu mourant, que nous voyons aussi dans le culte d'Attis et
d'Adonis. En Égypte, Isis était considérée comme la centralité
du système de la Déesse Mère dans le dieu Triune. Elle était
symbolisée par SSS et, en termes numériques, c'était aussi 666.
Ainsi, l'identification Chrétienne postérieure du système de la
Bête était donc associée aux Mystères basés sur Isis. Elle est
aussi devenue l'Étoile de
la Mer ou Stella Maris.
Cet aspect a été introduit par les marins grecs et on le
comprend comme étant Sirius se levant en juillet et annonçant
les eaux calmes de la région. L'identification et les autres
aspects d'Isis ont tous été transférés au système de la Déesse
Mère de la Mariolâtrie. Elle était aussi identifiée à Hathor
dans les cultes de fertilité et, dans cet aspect, associée au
Veau d'Or, comme nous le voyons dans le document
Le Veau d’Or (No. 222).
Osiris était
également pleuré comme le Dieu mourant et il est lié aux autres
cultes à Mystère sous cet aspect. Les adeptes de ce culte
rasaient leurs têtes et portaient des perruques. Cette pratique
est considérée comme l'origine incontestable de la tonsure du
Monasticisme Chrétien et cela explique la différence entre la
tonsure du système celtique, via Carthage, et celle du système
romain. Frazer a rédigé de nombreuses notes sur les systèmes
dans l’ouvrage
The Golden Bough
(Le Rameau
d'Or, Vols. iv; v; & vi, McMillan, 3ème éd. 1976).
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