Les Églises Chrétiennes de Dieu

[167z]

 

 

 

Résumé :

L'Arianisme et le Semi-Arianisme [167z]

 

(Édition 1.1 19960608-19991206)

 

 

Il existe une tendance parmi les Trinitaires à confondre l'Unitarisme avec l'Arianisme. Le but de cette étude est de tracer, aussi simplement que possible, la différence entre les positions Unitaires et Ariennes et la position semi-Arienne aussi.

 

 

Christian Churches of God

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(Copyright © 1996, 1999 Wade Cox)

(Résumé par John Pierce ; Éd. Wade Cox)

(Tr. 2003, rév. 2012)

 

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Résumé : L'Arianisme et le Semi-Arianisme [167z]

 

 

 

Il y a une tendance parmi les Trinitaires à confondre l'Unitarisme avec l'Arianisme, comme un même point de vue théologique.

 

Les revendications des Trinitaires sont limitées au quatrième siècle, aux préoccupations des Conciles de Nicée (325 EC) et de Constantinople (381 EC). L'autre problème consiste en ce que nous sommes dépendants des descriptions et des termes de la faction Athanasienne pour les récits historiques de la faction soi-disant Arienne ou Eusébienne, à Nicée.

 

Le but de cette étude est de montrer la différence entre les positions Unitaires, Ariennes et semi-Ariennes. Ce groupe, à partir de 362 EC, en est venu à être connu comme les Macédoniens, d'après Macedonius que la partie de la cour Arienne avait enlevé de la chaise de Constantinople.

 

La vue Arienne n'était pas celle des premiers Unitaires subordinationistes. L'École de Lucien d'Antioche, qui est à l'origine de la vue, avait deux différences fondamentales avec l'Unitarisme (si on peut faire confiance aux récits historiques des Athanasiens).

 

Les Ariens ne comprenaient pas le rôle de l'Esprit. Ils en ont fait une créature du Fils, quand en fait l'Esprit Saint était le moyen par lequel Christ pouvait réaliser sa divinité. C'est la distinction fondamentale entre l'Unitarisme et la vue qui est attribuée à l'Arianisme. Les semi-Ariens étaient d'accord avec la question du fils co-égal et coéternel, mais ils soutenaient que l'Esprit Saint était une création des deux. Donc, aucune faction n'a compris la première position de l'Esprit, comme la puissance de Dieu. Ces doctrines ont fait autant de tort à la foi que le Trinitarisme. L'échec des Ariens d'accepter l'Apocalypse, dans le canon de l'École de Lucien d'Antioche, a, sans doute, contribué à leur échec théologique.

 

Les semi-Ariens sont parfois vus comme les premiers Binitaires. Il n'y a pas eu de premiers groupes Binitaires dans l'église. Ceux qui ont existé ont été produits par, et alliés avec, les éléments Gnostiques, qui cherchaient à éliminer l'Ancien Testament et la Loi, en faisant Christ égal à Dieu et en Le remplaçant. La vue, que ces semi-Ariens étaient les premiers Binitaires, place ainsi la doctrine au quatrième siècle.

 

Le problème avec cette vue est qu'elle était défectueuse. Elle était une adaptation de la vue Trinitaire, telle que développée de Nicée. Aucune des vues n'était correcte. Les trois factions de Nicée à Constantinople (325-381 EC) étaient donc dans l'erreur. Le Concile de Constantinople a perdu les semi-Ariens, lorsqu'ils ont quitté le Concile et l'apaisement a ainsi échoué.

 

On doit se rappeler que les doctrines de ces factions étaient erronées et qu'eux-mêmes, y compris les Athanasiens (maintenant les Catholiques), étaient incertains de ce qu'était exactement la position. Aussi tard qu'en 380, Grégoire de Nazianzen (ou Nazianzus), un des Cappadociens qui a préconisé et développé la Trinité, a fait la remarquable déclaration :

 

Des sages parmi nous, certains considèrent l'Esprit Saint une influence, d'autres une créature, d'autres Dieu Lui-même (oi de theon) et d'autres encore ne savent pas de quelle façon décider, par révérence, comme ils disent, à l'Écriture, qui ne déclare rien d'exact dans ce cas. Pour cette raison, ils hésitent entre adorer et ne pas adorer l'Esprit Saint et adoptent une position intermédiaire qui est cependant, en fait, une mauvaise (voir aussi Schaff, rem. 5,6, p. 664). En 370, Basil évitait toujours soigneusement d'appeler le Saint [Esprit] Dieu, quoique avec la vue de gagner le faible. Hilary de Poietiers (sic) croyait que l'Esprit, qui cherche les choses profondes de Dieu, doit être divin, mais il ne pouvait trouver aucun passage de l'Écriture dans lequel il est appelé Dieu et il pensait qu'il doit être satisfait de l'existence du Saint [Esprit] que l'Écriture enseigne et que le coeur atteste (de Trinitate, ii, 29; et xii, 55; voir Schaff, ibid.).

 

Schaff continue à cet égard comme suit :

 

Mais l'église ne peut pas possiblement être satisfaite avec seulement deux dans un. La formule baptismale et la bénédiction apostolique, comme les doxologies trinitaires traditionnelles, mettent le Saint-Esprit sur un pied d'égalité avec le Père et le Fils et exigent une tri-personnalité divine qui repose sur une unité d'essence. La triade divine ne tolère en soi aucune inégalité d'essence, aucun mélange du Créateur et de la créature. Athanasius l'a bien perçu et il a préconisé décisivement la consubstantialité de l'Esprit Saint contre les Pneumatomachi ou Tropici (comme les Macédoniens ont aussi été appelés).

 

Le problème réel était que la doctrine n'avait pas été établie. Cette vue d'Athanasius a aussi été adoptée par Basil, Grégoire de Nazianzus, Grégoire de Nyssa, Didymus et Ambrose (Schaff, ibid.). Cette doctrine a été établie du Concile d'Alexandrie en 362 EC, à Rome en 375 EC et, finalement, à Constantinople en 381 EC.

 

Constantinople, en 381 EC, a vu la sortie de trente-six semi-Ariens,  Macédoniens ou Pneumatomachi. Après cette sortie, le concile a consisté en seulement 150 évêques (Schaff, op. cit., p. 639). Il était donc peu représentatif du Christianisme de l'époque. Schaff fait la supposition que le Credo Nicéen a été ratifié là (ibid.). C'est, cependant, la première fois qu'il est apparu.

 

Nous pouvons raisonnablement conclure que les Trinitaires étaient un groupe Binitaire, qui a été manipulé par les Cappadociens jusqu'à la phase logique suivante. Le Binitarisme est ainsi vu comme le précurseur du Trinitarisme et il s'est logiquement effondré devant cette doctrine avec le temps. Durant ces années, la nouvelle doctrine a émergé des effets du Gnosticisme et du Modalisme sur l'église, au cours des siècles précédents, jusqu'à ce qu'elle devienne le sujet des débats du quatrième siècle.

 

La position première et originale de l'église était Unitaire et, de là, Subordinationiste. Il y a beaucoup d'évidence et toute l'évidence est Unitaire ou Modaliste hérétique ou Gnostique. L'évidence écarte toute position Binitaire parmi la première église ou l'apostolique.

 

 

 

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